L'heure du crime by David G. Baldacci

Auteur:David G. Baldacci [Baldacci, David G.]
La langue: fra
Format: epub
Tags: 2015-11-28T15:22:44.426000-04:00
Éditeur: Belfond
Publié: 2005-05-01T04:00:00+00:00

52

Michelle fit la route avec Chip Bailey jusqu’aux abords de Middleton. La matinée était magnifique, sans un nuage à l’horizon, avec une petite brise pour adoucir la chaleur naissante.

— C’est une journée idéale pour combattre, commenta Bailey.

« Y a-t-il vraiment des journées idéales pour s’entre-tuer ? » songea Michelle.

Tout en conduisant, l’agent du FBI sirotait son café et croquait dans son sandwich aux œufs. De son côté, Michelle mâchonnait une barre énergétique, une bouteille de jus d’orange posée sur les cuisses. Elle portait un jean, des chaussures de marche et son coupe-vent du Secret Service. Bailey avait opté pour un pantalon en toile, un sweat-shirt et des lunettes de soleil enveloppantes.

— Vous avez déjà assisté à l’un de ces événements ? demanda-t-il.

— Jamais.

— C’est plutôt sympa. Il y a pas mal d’animations, comme des exercices d’infanterie, des reconstitutions d’hôpitaux militaires, des groupes de musique, des danses, et même des bals, des thés de cinq heures et des visites aux chandelles. Les charges de cavalerie sont vraiment impressionnantes. Ces types ne prennent pas ça à la rigolade. Vous allez en voir des centaines aujourd’hui. Et, même si à l’époque les forces combattantes se comptaient par dizaines de milliers, ils offrent quand même un sacré spectacle.

— Comment Eddie y est-il venu ? À priori, ce genre d’activité n’attire pas forcément un artiste sensible…

— En fait, c’est son père qui s’y est d’abord intéressé. C’était un féru d’histoire. Il a même aidé à financer certaines reconstitutions.

— Eddie était-il proche de son père ?

— Il aurait bien aimé, je pense. C’est une des raisons qui l’ont poussé à s’intéresser à ces activités – enfin, simple supposition de ma part. Mais Bobby Battle était un personnage impénétrable. Et puis, il n’était pas très présent. À mon avis, il préférait parcourir le monde en montgolfière ou construire une usine en Asie plutôt qu’élever ses enfants.

— Il vous a proposé un poste après que vous avez sauvé Eddie, si j’ai bien compris.

Bailey parut surpris qu’elle soit au courant.

— Oui, mais ça ne m’intéressait pas.

— Puis-je vous demander pourquoi ?

— Ce n’est pas un grand secret : j’aime être agent du FBI. Je n’avais pas intégré le Bureau depuis très longtemps, et je voulais y faire carrière.

— Comment avez-vous résolu l’affaire de l’enlèvement ?

— J’ai obtenu un tuyau et remonté la piste jusqu’au bout. Eddie était à l’université, à l’époque. En fouinant un peu, j’ai appris qu’un des autres locataires de son immeuble était un ancien détenu.

— Pourquoi Eddie ne vivait-il pas chez lui ? Il n’allait pas à l’UVA, n’est-ce pas ?

— Non, il était à Virginia Tech de Blacksburg, à quelques heures d’ici… Quoi qu’il en soit, ce type de l’immeuble avait découvert l’identité d’Eddie, ou plutôt celle de ses parents. Un soir où Eddie est rentré chez lui à une heure avancée, il s’est réveillé ligoté dans une cabane au milieu de nulle part.

— Comment êtes-vous arrivé à cette cabane ?

— Le kidnappeur s’en était déjà servi pour la chasse. C’était loin d’être une flèche, mais il était dangereux. Les Battle ont payé la rançon, seulement nous surveillions l’endroit de la collecte.

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